24 janvier 1925 – 24 janvier 2025
Aujourd’hui, 24 janvier 2025, marque le centenaire de l’inauguration du Monument aux Morts d’Hérépian, une œuvre emblématique réalisée par le sculpteur Jean Magrou. Né à Béziers le 26 octobre 1869 et décédé à Paris le 25 mai 1945, Jean Marie Joseph Magrou, élève du célèbre biterrois Jean-Antoine Injalbert à l’École des Beaux-Arts de Paris, a signé de nombreuses sculptures commémoratives, mais une seule située dans les Hauts Cantons : le Poilu d’Hérépian.
Ce monument a été conçu sous la direction de l’architecte biterrois Adrien Avon. Les travaux ont été menés par l’entrepreneur Cassan, tandis que la ferronnerie a été confiée à Eugène Vernière, artisan d’Hérépian. L’inauguration officielle a eu lieu le 24 janvier 1925, rendant hommage aux soldats morts lors de la Première Guerre mondiale.
Du projet de fontaine au Monument aux Morts
En 1911, Adrien Avon avait initialement conçu un projet de fontaine singulier, prévu pour être surmonté d’un buste de Marianne dominant un obélisque, accompagné de la sculpture réaliste d’une paysanne puisant de l’eau. Cette composition, emblématique de la Troisième République, s’est transformée après la Grande Guerre en Monument aux Morts dédié aux Poilus.
Mémoire et symbolique des Monuments aux Morts
Les Monuments aux Morts, apparus après la guerre franco-prussienne de 1870-1871, se généralisent dans les communes françaises après 1918. Ils rendent hommage aux soldats morts pour le pays, avec l’épitaphe « Morts pour la France » gravée sur la plupart des monuments.
Ces monuments constituent des témoignages essentiels de l’Histoire. Ils rappellent à la fois les sacrifices des générations passées et les tragédies des conflits humains.
La loi du 25 octobre 1919 a permis de subventionner leur érection, les inscrivant dans une démarche de commémoration nationale. Ces monuments sont aujourd’hui au cœur des cérémonies républicaines, véritables symboles de mémoire collective.